L’échec de mes relations
Depuis mon enfance, je me suis toujours beaucoup dévoué pour mes relations. Professionnelles, familiales, amoureuses et amicales. Je me suis impliqué volontairement pour que celles-ci soient harmonieuses. J’ai répondu gratuitement à des demandes souvent exigeantes parce que j’avais un amour profond et sincère pour ces personnes. J’ai proposé des rencontres, des activités. J’ai encouragé et motivé des Artistes. J’ai aidé certains d’entres-eux à concrétiser leurs projets, leurs rêves. J’ai présenté de mes amis entre-eux (artistes et autres) questions d’agrandir notre cercle et qui sont devenus des amis ou collègues à leur tour pour ensuite s’effacer de ma Vie et poursuivre la leur ensemble…
J’ai donné, donné et donné encore, sans calculer, sans demander rien en retour, mais en souhaitant, peut-être trop secrètement, que notre relation se développe davantage et devienne grande et forte. J’ai eu une meilleure amie pendant plus de vingt ans à qui je me suis donné plus que je ne l’ai fait pour moi et dont la relation, encore une fois, a fini par s’éteindre doucement, sans retour, dans le silence, les nons-dits et sans doute, dans les secrets (et les mensonges)…
Pourtant, j’avais donné ma Vie, encore !
Je ressens un grand sentiment d’échec et de vide dans la plupart de mes relations. Un grand sentiment d’insatisfaction, d’abandon, de rejet et de solitude.
Ma plus grande victoire est sans aucun doute ma relation avec mes parents. J’en ai construit une magnifique avec mon père qui pourtant, avait un peu mal commencé. Mais maintenant qu’il est parti, je ne vis aucun regret, que de beaux et grands souvenirs. Ma relation avec ma mère est aussi grande et satisfaisante. En fait, elle est grandiose et très particulière. Et de celle-là, je suis très fier et reconnaissant.
Mais je reste avec un goût étrange dans mon cœur, un sentiment inconfortable entre « c’est de ma faute » ou « c’est de la tienne ». Je pense ne pas être très bon pour les relations, mais pourtant, on me dit souvent être un gars agréable…Je doute !
Je choisi maintenant d’abandonner, de lâcher prise et d’avancer tout de même sur ma route, à ma manière. Et peut-être qu’au fond, je suis fais pour ça, moi, marcher en solitaire. Peut-être que je me bats contre nature ? Une chose est certaine, je ne ferai plus d’efforts, plus de dévouement, plus de don de soi comme je l’ai fait dans le passé.
Ma réflexion se veut dure, mais mon petit cœur a un peu mal (beaucoup peut-être) de se poser toujours ces mêmes questions. Peut-être qu’à la lecture de ce texte, vous vous reconnaîtrez. Si c’est le cas, invitez-moi à aller prendre un verre et si ça vaut le coup, j’irai…