L’amour en héritage…


C’est mon anniversaire de naissance aujourd’hui, le 16 décembre. Et c’est sans doute vers moi que seront dirigés les souhaits. On me dira sûrement de passer une belle journée, de me gâter un peu et de profiter de cette journée magnifique qui souligne ma naissance. On m’offrira des cadeaux pour me dire qu’on m’aime et qu’on pense à moi. Je recevrai peut-être une carte par la poste…J’aime bien y croire encore ! On sera gentil avec moi. Par respect…C’est quand-même ma fête ! hi hi !!! C’est ce qu’on fait habituellement…

Et tout ça sera apprécié, évidemment.

Mais aujourd’hui, j’ai envie de rendre hommage à mes parents. Je souligne leur courage, leur détermination et le grand amour avec lequel ils ont choisi de donner la Vie. Ils auront eu trois enfants. Ma sœur Dany que je n’ai jamais connue parce qu’elle est parti quelques heures après son arrivée, mon frère Antoine, qui est venu remplir d’amour les cœurs fragiles de nos parents et moi, quelques années plus tard qui est venu terminer la famille.

Mes parents me laissent chaque jour un héritage énorme : L’Amour et l’Acceptation ! Au travers les erreurs de parcours, les chemins moins fréquentables que j’ai empruntés parfois, mes mauvais choix, mes réussites, mes échecs, mes relations infructueuses, mon manque de jugement, ma différence, mes forces, mes faiblesses, mes talents, mes doutes et mes envies de fuir, bien souvent, ils sont toujours là, totalement présents. Et toujours aussi aimants, accueillants.

C’est vers eux que se tournent mes souhaits et ma reconnaissance aujourd’hui parce que toute leur Vie a été et est encore une offrande dirigée vers moi, vers nous. Mon frère et moi recevons chaque jour une partie de leur amour, de leur tendresse, leur écoute et leur présence.
Chaque jour sans exception !!!

J’oublie souvent qu’ils n’ont plus 50 ans et que parfois, la fatigue et le désir d’avoir la paix les rattrapent. J’oublie que mes soucis peuvent ne pas leur plaire. Mais je sais avec certitude qu’un repas, un lit chaud, une accolade, des fleurs semées un peu partout dans leur jardin et leur amour seront toujours derrière la porte entre-ouverte de leur cœur…

Je vous présente mes parents : Francine et Antoine

Je vous aime !

Stéphane

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Je ne sais pas aimer…( !!?!!)…

©Stéphane Castellon 2008

©Stéphane Castellon 2008

Comment on fait pour aimer correctement ? De la bonne façon ? Sans que l’amour soit trop lourd ? Trop présent ? Comment on sait quelle dose y mettre et à quel moment pour que l’autre ne se sente ni envahi ni délaissé par cet amour…Comment on fait tout ça ? Est-ce qu’on suit nos pulsions…jusqu’à déranger l’amour de l’autre ? Est-ce que ces pulsions nous jouent des tours, parfois, et nous aveuglent au point où elles ne savent plus où donner du cœur ? Comment on sait tout ça ? Comment savoir si le regard de l’aimé est tourné vers nous ou dans son propre cœur ? Comment comprendre les gestes maladroits qui dénotent, il me semble, une excitation ou la gêne ? Ou l’envie de ne pas être là…Comment détecter tout ça le plus objectivement possible quand on est amoureux, qu’on tremble, qu’on ne respire presque plus ?

J’aurai 47 ans bientôt. Je n’ai toujours pas de réponse. Et pire : je réalise que je ne sais pas aimer. Je n’ai pas d’expérience. Je manque de pratique et de comparaisons…

Je sais cuisiner des plats savoureux, diriger des équipes de productions avec brio, créer des décors de rêve, faire rire à en perdre le souffle, émouvoir en chantant, divertir les plus ténébreux, raconter des histoires captivantes, m’émouvoir devant les enfants, mais aimer, ça, je ne sais pas…Je n’y arrive pas. Je tombe amoureux d’amours désengagés qui fuient l’engagement comme le pire des cauchemars. Je donne de l’importance à des amours improbables et qui pourtant, au premier regard, semblaient voués à l’extase…

Je ne sais pas aimer…Je ne comprends pas l’amour. Ça ressemble à une partie d’échecs (dont je ne sais pas jouer d’ailleurs), compliquée et stratégique. C’est ça l’amour ? Stratégique ? Compliqué ? Non ! Dites-moi que j’ai tort ! Dites-moi que j’ai tort !!! Ça ne peut pas être ça l’amour…

Et je me dis aussi que ces amours instables et peureux, je les croise peut-être pour me permettre de comprendre le désengagement que j’ai envers mon propre amour. Peut-être que le jour où j’aurai compris que l’amour que je me porte peut aussi être bon et satisfaisant, je trouverai quelqu’un qui l’accueillera tel qu’il est, sans détour, sans artifice, sans stratégie…